mercredi 25 octobre 2017

Retour sur l’action du 21 octobre

Le samedi 21 octobre l’antenne est allé à la rencontre des lyonnais, des motards certes mais surtout des passants afin de leur expliquer les raisons de l’action du 21 septembre et pour sensibiliser les gens rencontrés sur ce qu’impliquaient pour eux les restrictions de circulation.

Un petit retour sur les points abordés lors de cette action :

Lors de ces échanges les questions qui revenaient le plus souvent montrent le défaut d’information en direction des usagers puisque la majorité n’avaient entendu parler ni des ZCR (Zones à Circulation Restreinte) ni des ZPA (Zones de protection de l’Air).
On a pu informer les personnes de la différence entre les deux :
 Les ZCR sont des zones fixes dont les règles sont applicables de façon constante, elles sont créées dans les centres-villes afin d’exclure du trafic les véhicules trop anciens et donc, selon le gouvernement, trop polluants.Pour pouvoir circuler dans ces zones il est nécessaire d’avoir sur son véhicule une des 6 vignettes Crit’Air ’enfin une de celles autorisant la circulation).
 Les ZPA ne sont pas constantes et s’appliquent à des agglomérations ou des ensembles de communes. Elles sont mises en place soit pour des métropoles, autour d’un grand centre urbain soit sur des territoires géographiques.
La règlementation applicable dans ces zones n’agit qu’en cas de pic de pollution persistant. Cela signifie que les restrictions de circulation ne sont valables que lorsque les taux légaux d’émissions de particules fines et de dioxydes d’azote ont été dépassés plusieurs jours durant. Ces restrictions au sein de la zone de protection de l’air sont annoncées le plus souvent la veille par la préfecture. Les interdictions de circulation valent alors pour l’ensemble de la zone.

Lors de nos dialogues nous avons pu préciser la problématique locale de la pollution (depuis un an, 7 jours d’alerte information sur l’ozone mais pour les particules fines 7 jours d’alerte information aussi mais 22 jours d’alerte niveau 1, 1 jour d’alerte niveau 2 et 1 jour d’alerte niveau 3). En quoi des restriction de circulation touchants les véhicules à essence, et encore plus les 2RMs vont jouer sur cette pollution alors que le transport représente un tiers de la pollution concernant les particules fines et que, sur ce tiers, plus de 60% est dû à la seule motorisation diesel ?). Le reste étant dû à l’usure des freins, des pneumatiques et de la route, pour lequel l’ancienneté ne joue pas.

Une autre des questions qui revenaient très souvent concernait nos demandes. Les motos polluant, pourquoi devraient elles être traités différemment des autos et autres camions ?
Nous avons alors expliqué que, certes, les motos polluaient et pouvaient polluer autant que les automobiles à essence mais que le but de la création de la ZPA n’était pas la suppression de toute pollution (auquel cas il faudrait purement et simplement supprimer toute circulation à moteur thermique)...mais de diminuer la pollution émise et pour cela le 2RM pouvait être une alternative moins polluante que l’automobile avec des temps de parcours et de stationnement inférieurs (moins de temps en circulation donc moins de pollution), en complément des autres solutions, plus adaptés aux déplacement internes à la Métropole.

Enfin sur le remplacement des deux roues plus anciens nous avons pu expliquer aux passants que, d’une part, rien n’était fait pour favoriser ce remplacement au contraire de ce qui était fait en direction des automobilistes mais que.
De plus, était-il vraiment écologique que, pour gagner quelques grammes de CO2 il faille mettre au rebut des véhicules en parfait état de fonctionner (avec le recyclage que cela implique), en fabriquer d’autres, gourmands en technologies modernes et donc en matériaux rares, tout cela pour, au final, une économie en pollution inférieure à celle dégagée par la pollution nécessaire par cette fabrication...Certes cela permet de repousser la pollution à l’extérieur de la France mais... la pollution s’arrêterait-elle aux portes de la France comme le nuage de Tchernobyl ?

Place Bellecour 21 octobre