lundi 22 octobre 2018

Abaissement de la vitesse sur le périphérique lyonnais (suite)

Nous informions, dans un précédent article, la position de la FFMC 69 vis à vis de la prochaine baisse de la vitesse maximale sur le périphérique lyonnais.
Quelle n’a pas été notre surprise de retrouver notre communiqué de presse déformé pour ne faire ressortir que les arguments de l’auteur contre ce communiqué, nous tenions donc à répondre à ces différents points.

Suite à la publication d’une nouvelle tribune à charge de Lyon Capitale nous tenons à apporter quelques précisions...
En effet comment appeler autrement un "article" qui critique la position de la FFMC 69, sans même avoir chercher à la contacter pour en discuter.
Pour mémoire un communiqué de presse est un moyen d’informer, il peut bien sûr, n’être repris que partiellement, mais comment un "journaliste" peut-il se permettre d’interpréter les propos du communiqué. L’indépendance d’un journaliste ne devrait-elle pas commencer par questionner avant d’exprimer son sentiment.

pour ce qui est de l’article en lui-même :
"Le timing n’est pas idéal pour être audible. Alors que le GIEC a rendu un nouveau rapport alarmant sur le réchauffement climatique et que la ville de Lyon a pris plusieurs mesures pour améliorer la qualité de l’air..." :
Qui a choisit le timing ? Nous n’avons jamais refusé le débat ni d’étudier les argumentaires ayant amené à cette solution là plutôt qu’une autre mais où sont les études ? où est la concertation.
Que pouvions nous faire sinon réagir dès l’information publiée ? Ramener la lutte contre le réchauffement climatique mondial à cette mesure là, il fallait oser...comme si l’influence infinitésimale d’un abaissement des vitesses sans aucune lutte contre les bouchons réguliers allait améliorer le climat.
Certes elle peut y contribuer et nous aimerions bien avoir les chiffres de ce "pseudo-rapport" mais nous aimerions surtout que ceux-ci soient comparés à toutes les autres pistes de baisse de pollution sur l’agglomération (transport aérien, couloir de la pétrochimie, développement intensif de la climatisation, etc...).

"Reste un point omis dans le communiqué de la FFMC : quand les voitures peinent à atteindre les 30 km/h sur un périphérique bouché, les motards peuvent circuler sans trop de mal en inter-files." :
Certes les motards peuvent rouler en inter-files sur un périphérique bouché mais, monsieur le "journaliste", quel est le rapport avec le sujet de notre communiqué de presse.
Nous indiquons que l’abaissement des vitesses n’aura que peu d’incidence à cause des bouchons, mais nous vous savons néanmoins gré de reconnaître que l’utilisation des deux roues et la circulation inter-files concourent à fluidifier la circulation.
Il est dommage que vous n’alliez pas au bout de l’argumentaire pour admettre qu’il faudrait encourager ce moyen de locomotion afin de diminuer, voire supprimer les embouteillages comme l’ont montré les études.

"Derrière le discours sur les automobilistes qui ne pourront plus rouler à 90 km/h, se dessinent avant tout les revendications de motards qui devront davantage limiter leur vitesse." :
Notre communiqué de presse est fait au nom des usagers de deux roues motorisés donc il est logique que nous portions leurs revendications mais les motards, comme les automobilistes ou les professionnels de la route, subiront ces abaissements de vitesse décidés sans concertation.
Vous semblez oublier que, d’une part, un motard ne conduit pas uniquement un deux roues, il utilise également d’autres moyens de transport, dont la voiture et, d’autre part, comme le précisait notre communiqué notre interpellation vient du fait que, une fois de plus, ce sont les habitants de la périphérie qui vont être défavorisés.
Non seulement, du fait des coûts de foncier intra-muros, ils sont contraints à habiter en banlieue mais en plus on leur demande de renouveler leur véhicule, de payer les carburants de plus en plus cher, et de passer de plus en plus de temps dans les transports du fait de cet abaissement des vitesses.
Ce sont là, les vraies conséquences sur la vie de chacun de la politique actuelle qui est de rajouter de plus en plus de contraintes aux habitants "extra-muros"

📌 Voir en ligne : Notre article précédent